Tumeurs bénignes et malignes et pseudo-tumeurs du maxillaire et de la mandibule 3ème Année Chirurgie Dentaire
Tumeurs odontogènes
Groupe de tumeurs rares (certaines entités : très rares Développement à partir des structures du germe dentaire (dent en développement) Très hétérogènes siègent surtout au niveau du squelette maxillo-facial Doivent être différenciées des lésions dystrophiques pseudo-tumorales Divisées en trois grands groupes Tumeurs épithéliales Tumeurs mixtes ecto-mésenchymateuses Tumeurs mésenchymateuses Problèmes diagnostiques et thérapeutiques Epidémiologie : variables selon les pays Etiologies : Inconnues Clinique : Non spécifique Imagerie : Lésions ostéolytiques, ostéocondensantes ou mixtes ( selon les constituants de la tumeur).
TUMEURS BENIGNES
Tumeurs épithéliales
Améloblastome 1% de toutes les tumeurs des maxillaires et environ 11% de l’ensemble des tumeurs odontogènes), Survient surtout chez l’homme entre 30 et 50 ans. Localisation mandibulaire postérieure plus fréquente (80% des cas).
tuméfaction osseuse / déplacements dentaires ou anomalies d’évolution. Radiologie : la plus évocatrice est l’image polygéodique constituée de plusieurs géodes, de taille inégale réalisant une image classique en « bulle de savon ». Les corticales sont progressivement amincies, voire rompues
Améloblastome
Macro : masse blanc grisâtre, molle, parfois creusée de petits kystes
Microscopiquement, deux principales variétés, associées ou non dans une même tumeur, sont d’observation courante :
L’améloblastome folliculaire : épithélium tumoral qui s’organise en îlots de cellules polyédriques anastomosées rappelant celles de l’épithélium dentaire + formations kystiques fréquentes. stroma conjonctif abondant
A. unikystique
Plexiforme
Évolution:
• En l’absence de prise en charge, la tumeur s’accroît lentement et peut atteindre un volume considérable • rupture corticale osseuse avec diffusion dans les parties molles • Recidives fréquentes, multiples
Intérêt majeur de la qualité de résection chirurgicale.
Tumeur odontogène épidermoïde • Clinique : De la 2ème à la 7ème décennie, + fréquente à la 3ème décennie sans prédilection de sexe. • Siège : mandibule et maxillaire • Radiologie : ostéolyse uniloculaire, parfois foyers multicentriques. • Micro: ilots de cellules épidermoïdes, reposant sur une assise basale de cellules plates + Microcalcifications. • Traitement - Évolution: curetage agressivité locale / Récidives rares.
Tuméfaction inter-dentaire se traduisant pat une ostéolyse inter-dentaire
Îlots d’épithélium Malpighien
Tumeur épithéliale odontogène calcifiée (Tumeur de Pindborg) • • • •
Clinique : Rare, tout âge 20 – 60 ans (pic à 40) touchant les 2 sexes Siege : maxillaire > mandibule (25 %) Masse indolore de croissance lente. Radio : osteolyse à contours irréguliers renfermant des masses radio opaques à proximité de la couronne d’une dent incluse.
micro : Îlots de cellules épithéliales plurinucléées au sein d’un stroma Fibreux avec un matériel éosinophile. • Calcifications et dépôts amyloïdes abondants (bi-réfringence en lumière polarisée) • Evolution : résection complète => guérison.
Tumeur odontogène adénomatoïde Ex Adénoaméloblastome, Tumeur rare: représente 3 à 7% de l’ensemble des tumeurs bénignes odontogènes + fréquente chez la femme au cours de la 2ème décennie. Site de prédilection : Région antérieure du maxillaire / Tuméfaction indolore, retard d’éruption ou déplacements dentaires.
Radio : Image kystique uniloculaire, bien limitée, ponctuée de petites calcifications, au d’une dent incluse ou l’englobant
Macroscopiquement : Cavité de 1 à 5 cm de diamètre
Cellules épithéliales agencées en travées ou en lobules compacts au sein d’un stroma conjonctif grêle. Par fois, aspect cylindrique améloblastique avec présence de cavités pseudo-glandulaires. Calcifications possibles. Evolution : constamment favorable sans récidives après traitement chirurgical.
Tumeur odontogène kératino-kystique (kyste primordial)
T O kératino-kystique
Tumeur odontogène kératino-kystique
Tumeurs mixtes épithéliales et mésenchymateuses
Fibrome améloblastique et Fibro-odontome améloblastique Enfant et adolescent (< 21ans) Siege : toujours mandibule (région molaire-premolaire) et +/- dent incluse.
Radio : Ostéolyse bien limité Micro : Tm à double composante : lobules bordés par une assise de cellules Cubo-cylindriques Conjonctif lâche, peuplée de fibroblastes Fusiformes. Traitement = excision
Structures dentinaires (en plus)
Odontome complexe ou composite
Resultent d’anomalies de développement Clinique : 2ème décennie, tuméfaction du maxillaire souvent premol-molaire. Radio : masse ronde bien limitée. Micro : 2types : - odontome complexe = tissu dentaire normal mineralisé (émail-dentine-cement) - odontome composé = limité par 1sac conjonctif qui referme de multiples petites dents. Évolution : pas de récidive si chirurgie d’exérèse.
Odontome complexe
Odontome complexe
composé
Odonto-améloblastome
Association d’un odontome et d’un améloblastome Chirurgie doit être plus agressive que pour un simple odontome
Fibrome odontogène
Tm rare macro : nodule Bien circonscrit consistance ferme. Micro : fibroblastes avec fibres collagène souvent Clairs + vestiges d’épithélium odontogène.
Fibrome
Myxome odontogène
Adulte jeune ou adolescent (<30ans) mandibules le + souvent.
Clinique : tuméfaction rarement douloureuse –déplacement dentaire, chute de dents. Radio : ostéolyse uni ou pluritissulaire. Macro : tumeur grisâtre, molle, mal limitée. Micro : cellules conjonctives triangulaires ou étoilées ou anastomosées par de fins prolongements enchâssés dans un matériel mucoïde abondant PAS+, Traitement : énucléation simple.
Cementoblastome
Au d’1 racine dentaire Toujours situé dans la région molaire et prémolaire de la mandibule (sujet jeune 2ème 3ème décennie) Clinique : Tm latente. Radio : au d’une racine dentaire en voie de résorption, opacité bien limitée. Micro: mottes ou plages étendues de cément-irrégulier-pagetoide.
Traitement : enucléation simple.
Tumeurs odontogènes malignes
Améloblastome malin (améloblastome métastasiant, carcinome améloblastique, carcinome épidermoïde primitif intra-osseux…) Carcinome odontogénique à cellules claires Carcinome odontogénique à cellules fantômes Sarcome odontogénique
1 - Améloblastome malin: même tumeur avec - atypies cytonucleaires et mitoses -métastases. 2- Carcinome epidermoide primitif intra osseux: rare (60-70ans) femme > homme. Siège : ++ mandibule clinique : tumeur douloureuse, mobilité dentaire
Radio : osteolyse à contours mal limités , irréguliers. Micro : lobules-travées plexiformes , palissadique en peripherie avec kératinisation au centre. Parfois carcinome indifferencié. Évolution : bon pronostic après résection.
3- Variantes : a- Tm odontogéne à cellules claires: Lobules circonscrits par cellules cylindriques pseudo- améloblastiques et cellules clarifiées au centre. b-Transformation Maligne de kyste odontogéne B-Sarcomes: 1- Fibrosarcome odontogéne : rare 2- odontosarcome ameloblastique : très rare. 3- carcinosarcome odontogéne : exceptionnel.
Méta hépatique améloblastome malin
Carcinome améloblastique
Carcinome épidermoïde primitif intra-osseux
Carcinome odontogénique à cellules claires + cellules éosinophiles
Carcinome odontogénique à cellules fantômes
Sarcome odontogénique ( fibrosarcome améloblastique, fibro-odonto-sarcome…)
Autres tumeurs bénignes et malignes non odontogènes Bénignes Fibrome ossifiant Dysplasie Fibreuse Dysplasie Osseuse Tumeur à cellules géantes de l’os Granulome à cellules géantes Kyste Anévrysmal de l’os Kyste simple de l’os …etc.
Malignes Chondrosarcome Ostéosarcome Rhabdomyosarcome Myélome multiple (plasmocytome)
Tumeurs secondaires …etc.
Lésions kystiques bénignes
Kyste radiculaire
Kyste gingival
Kyste Dentifère
Kyste d’éruption (variante du kyste dentifère)
Kyste latéral (périodontal)
merci