Anthropologie de la Communication Chapitre 1
Anthropologie de la communication Anthropologie de la Communication 1 Chapitre 1 : La communication et la Cybernétique Dans ce cours Les prémisses de la Communication : Qu’est-ce que la cybernétique ? Études des termes Hyper et Avatar : Les dimensions de la Communication orchestrale Parenthèse : Qu’est-ce que l’ordinateur? « Very. I m p o r tant. P ixel s » FAIVRE-MALFROY Florian Site plateforme univ-lyon3histgeo.blogspot.com 16/10/2009 es prémisses de la Communication : Les deux ouvrages précédemment étudiés sont fondateurs de la notion de communication et d’information. Cyber : (origine grecque : gouvernail) dans le sens de contrôle. Cyberespace, cybertexte, cyborg… Cyberculture : terme apparut au début des années 1990. Il désigne à la fois un certains nombres de production culturelles : Des ouvrages très diverses présentant un lien avec les techniques de l’information (+ réseaux). Un nouveau accès à la culture en général (pratique d’internet). Il y a eut une explosion de la culture du cyber, de l’ordre de la science fiction autour du cyber (livres, films…). Notre relation à la technologie est de plus en plus forte car elle fait partie tout entière à notre propre culture. Naissance de la communication : En tant que mot : ancien français En tant que notion : milieu du XXe siècle. En tant que réalité, pratique, territoires que ce mot est censé recouvrir. La première étape de la notion moderne de communication : combler le fossé entre des pratiques sans nom, et le vocabulaire permettant des les designers/définir.
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Elle nait tant que notion après la guerre, on a une nouvelle notion de communication, née dans l’univers scientifique. Elle joue un rôle unificateur, en reliant entre elles des pratiques éparses : la cybernétique. L’homme a toujours communiqué ; l’ensemble des « pratiques de communication » peut-être considéré commecontemporaine de l’humanité. Cela est au même titre que le langage, et d’autre part à l’outil. Ces deux notions ontgrandement évolués depuis leur apparition la plus simple ; Ils sont considérés comme deux dotations essentiellesde l’homme depuis la préhistoire. Dès lors, peut-on imaginer que les pratiques decommunication sont au point derencontre idéal du langage et de l’outil. Le principe de communication est à la fois : Un opérationnalisation technique du langage : l’écriture est une premières opérationnalisation technique du langage, on a conçu le fait d’écrire, comment écrire sur quoi ? Un mouvement d’innovation dans le domaine des techniques susceptibles de véhiculer « un message ». ¤ Avant la parution de l’ouvrage de Wiener en 1942 : la communication n’existe pas en dehors de la rencontre entre le langage et technique (date de la Bombe H.). ¤En 1942, la communication prend conscience d’elle-même soit « un univers autonome ». ¤ Entre 1942-1948 : moment de la naissance de la communication. La plupart des grandes techniques de communication ont déjà été mise au point ou sont en train de l’être. Points importants : il faut bien saisir l’interaction entre les grandes techniques de communication et le contexte sociale dans lequel elles interviennent. Qu’est-ce que la cybernétique ? Définition que propose le père fondateur, Norbert Wiener : « Science du contrôle et des communications ». Il y a une recherche des lois générales de la communication(phénomènes naturels ou artificiels, machines, animaux, hommes, sociétés explicable par les mathématiques). Il y aune association à la notion de contrôle. La notion de pouvoir, le contrôle est synonyme de régulation, decommande. Cette interprétation de la cybernétique négative est due à l’environnement de Barbarie qui régnait à l’époque. Pour Wiener, toute réflexion sur la communication est associée à l’idée de régulation, de commande, et de maitrise. Deux directives se dessinent : Elle tend vers la production des résultats concrets. Elle se livre à une réflexion sur ¤ La nature de l’univers ¤ Les phénomènes humains. ¤ Des transformations de la prise en compte de communication comme phénomène centrale. 2
Il y a une grande originalité autour de la communication et de la cybernétique : Pour la première fois dans l’Histoire du savoir moderne, une science prétend contenir : Sa théorie et ses pratiques. Des conditions et des conséquences de l’emploi et des pratiques. La construction de la communication comme notion scientifique, comme nouvelle proposition sur l’Etat du monde. Il y a un mélangesublime entre les faits et leurs extrapolations. C’est de cette idée qu’on créait la science, les faits et donc les objets qui vont avec. La question de « Qu’est-ce que la cybernétique ? » est-elle à voir avec la naissance du discours moderne sur lacommunication ?Pourquoi la réflexion systématique sur ce nouvel « objet » n’est elle pas née ailleurs (monde desmédias, de la publicité, de la pratique… Ouvrages de Wiener : Article: «Be hav ior,pur pose and teleology” (1942) . Cybernetics, or control and communication in the animals and the machines( 19 48) The human use of the human beings( 19 49-1950) (Cybernétique et société – de l’usage humain des être humain) Dans ces œuvres il développe plusieurs théories : L’analogie entre le système nerveux de l’homme et certains dispositifs artificiels. L’importance que Wiener donne aux nouvelles « machines » Le développement des théories mathématiques. Le développement des théories de l’information pour la communication. La cybernétique, des briques logiques simples pour expliquer et comprendre tous les mécanismes et phénomènes artificiels/naturels. Il y a une sorte de boite noire, au centre de ce processus qui sera relié à d’autres, dont on déduit la fonction « apprendre » à partir de ce qu’il envoie ou reçoit. L’émetteur agit sur l’environnement, envoie de l’information (part de sortie : out put) Le récepteur en intègre [informations] depuis l’environnement, et les capte (porte d’entrée : in put) Le flux d’information ce qui est transmis (envoyé et effectivement reçu) l’information efficace. La rétroaction : l’information en retour de l’Etat ( Première Cybernétique (1942-1948) Une approche qui étudie l’information, sa structure et sa fonction dans les interactions systémiques. Norbert Wiener: [ « L’information est le nom pour désigner le contenu de ce qui est échangé avec le monde extérieur à mesure que nous nous y adaptons et que nous lui appliquons les résultats de notre adaptation»].
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L’entropie est sa négation, et sa présence concrète dans l’univers est assimilable au hasard, à la désorganisation. Seule l’information peut lutter contre l’entropie. « Une mesure de l’information est une mesure de l’ordre. Sa valeur négative sera une mesure du désordre… De même que l’entropie est une mesure de désorganisation, l’information fournie par un série de messages est une mesure d’organisation ». Dans the human use the human beings, Wiener réuni un ensemble de réflexions sur la société. Wiener y populariseles implications sociales de la cybernétique. Il fait des comparaisons entre les systèmes automatiques et lesinstitutions humaines. La communication doit devenir une valeur centrale de la société. La communication de l’information s’oppose à l’entropie (action du Mal)
Anthropologie de la Communication 4 Première Cybernétique (1942-1948) Une approche qui étudie l’information, sa structure et sa fonction dans les interactions systémiques. Norbert Wiener: [ « L’information est le nom pour désigner le contenu de ce qui est échangé avec le monde extérieur à mesure que nous nous y adaptons et que nous lui appliquons les résultats de notre adaptation»]. L’entropie est sa négation, et sa présence concrète dans l’univers est assimilable au hasard, à la désorganisation. Seule l’information peut lutter contre l’entropie. « Une mesure de l’information est une mesure de l’ordre. Sa valeur négative sera une mesure du désordre… De même que l’entropie est une mesure de désorganisation, l’information fournie par un série de messages est une mesure d’organisation ». Dans the human use the human beings, Wiener réuni un ensemble de réflexions sur la société. Wiener y populariseles implications sociales de la cybernétique. Il fait des comparaisons entre les systèmes automatiques et lesinstitutions humaines. La communication doit devenir une valeur centrale de la société. La communication de l’information s’oppose à l’entropie (action du Mal).
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Introduction du cours avec «Ver y.Im p o rta nt .Pi xel s » L’auteur du site a pixellisé de grandes personnalités, en les classant par catégories. Les Conférence de Macy qui se son déroulé entre 1942 1953 étaient très intéressante étant donné qu’elle ressemblait de grandes personnalités de différents métiers, se réunissant dans un groupe interdisciplinaire : - Des mathématiciens (J. Von Neumann et N. Xiener) - Des anthropologues (G. Batson et Margaret Mead) - Des psychologues, des économises. Objectif : éditer une science, qui pouvant être une science générale du fonctionnement de l’esprit. Ils avaient tous un intérêt commune pour les mécanismes de causalité circulaire = boucles de rétroactions (notion de ). On accompli un acte sur une machine, et on a un signal de retour. Tous ceci a de particulier, qu’elle a été étudié dans leurs discipline respectives (notion interdisciplinaire). C’est à l’issue de la toute première conférence de Macy en 1942, qu’il y a eu la naissance de la cybernétique. Entre 1942 et 1949 la pluspart des techniques de communication ont déjà été mises au point ou sont en train de l’être Anthropologie de la Communication 5 Qu’est-ce que la cybernétique ? Rappel : Définition de N. Wiener : «La science qui étudie exclusivement les communications et leurs régulations » Elle recherche des lois générales de la communication : - dans les phénomènes naturels ou artificiels - dans les machines, animaux, voir les sociétés Elle est associée à la notion de contrôle, de régulation. Si l’on reprend les ouvrages, onconstate que les premiers ouvrages appartiennent à une période ou l’on cherche à réguler les désordres, à la gestion des informations communicationnelles. Le second mouvement implique le visage humain, Wiener ajoute aux questions techniques, une notions sociale : comment impliquer la société dans la communication (relève de l’utopie). Cela fonde la Seconde cybernétique. Wiener : la cybernétique et société(2èmecy ber nét i que) La communication doit devenir une valeur centrale de la société. La communication et l’information s’oppose à l’entropie (action du ___) La communication et l’information contre la menace du désordre entropique/de la confusion. Il ne faut pas oublierle contexte du lendemain de la 2nd guerre mondial et la reprise ;pour 5
Wiener, il était plus questions d’arriver là. Ilfaut trouver les machines qui permettent d’éviter la monté de l’entropie du chaos. Le rôle de la communication et de l’information : S’attaquer au désordre généra par l’homme S’attaquer au mal que la nature porte en elle (tout ce qui est de l’ordre de l’incontrôlable). Ce n’est pas parce que les machines peuvent réguler l’homme, qu’il n’a pas de responsabilité : la question de la responsabilité des êtres humains vis-à-vis de la société et de la nature. Tout homme a le devoir de faire « reculer l’entropie » grâce à la libre circulation de l’information.Il fautcomprendre que bien souvent, à ce moment là, l’information était secrète, caché par les gouvernements, par leshommes, ce qui a parfois provoqué des conflits (montée de la Barbarie). Aujourd’hui, ce besoin de la librecirculation de l’information, avec l’exemple d’Internet : tout circule librement partout (ou presque); et cela sembleun gage de liberté pour éviter les conflits politiques. D’où l’importance décisive du développement des phénomènes de communication « La société peut être comprise seulement à travers l’étude des messages et des facilitées de transmission qui lui sont propres ». Elle est entièrement constituée par les messages qui circulent à l’intérieur de son espace. Le message ici considéré comprend les messages/échanges entre machines ou entre humains. Il va au-delà le l’anthropologie. Pour Wiener, la communication est une notion unificatrice, soit une notion source et clef de l’existence de tous les phénomènes, naturels et artificiels. Mais alors, pourquoi ne pas l’appliquer à tous les phénomènes humains? Politique Éducation Droit … Tout ceci dans une idée autorégulation. Dans une société de communication, si les canaux de communication sont maintenus ouverts, si des machines intelligentes sont capables d’apprendre et de s’autoréguler (prendre en charges des décisions), alors une société meilleurs - une société de communication - peut s’instaurer. Notons cependant que bien que l’informatique n’est pas encore né (il arrivera bien plus tard) il découle totalement de ce paradigme étudié ci-dessus. es machines à communiquer : - traitent et échangent des informations ; - participent à la lutte contre l’entropie en maintenant ouverts les canaux de communication et de libre circulation d’info ; - prennent la direction des affaires humaines; - parce elles permettent une régulation rationnelle (autorégulation). 6
- sont le résultat de la communication en acte - sont le résultat d’un savoir sur al communication Encore une fois nous avons un simple exemple avec l’ordinateur, inventé grâce aux progrès du savoir sur la communication ; et utilisé pour communiquer. Parenthèse : Qu’est-ce que l’ordinateur? Une machine dotée d’une unité de traitement (processeur) lui permettant d’exécuter des programmes enregistrés. Elle permet de traiter l’information selon des séquences d’instruction prédéfinies, appelé aussi programmes. Malgré que la machine se limite à des nombres binaires, elle peut tout traiter. Toutes les données ont été réduites à un code binaire. Dès ça conception, l’ordinateur a été pensée pour communiquer et exploiter une information point de vue anthropologique, parmi toutes les machine inventées par l’homme, l’ordinateur est celle qui se rapproche le plus du modèles anthropologique (fonctionnement du corps humain) suivant : Organe d’entrée (input) Organe de traitement de l‘information. Organe de sortie (output) Même logique fonctionnelle de la cybernétique. L’analogie par rapport au corps humain
Anthropologie de la Communication 6 Les machines à communiquer : - traitent et échangent des informations ; - participent à la lutte contre l’entropie en maintenant ouverts les canaux de communication et de libre circulation d’info ; - prennent la direction des affaires humaines; - parce elles permettent une régulation rationnelle (autorégulation). - sont le résultat de la communication en acte - sont le résultat d’un savoir sur al communication Encore une fois nous avons un simple exemple avec l’ordinateur, inventé grâce aux progrès du savoir sur la communication ; et utilisé pour communiquer. Parenthèse : Qu’est-ce que l’ordinateur? 7
Une machine dotée d’une unité de traitement (processeur) lui permettant d’exécuter des programmes enregistrés. Elle permet de traiter l’information selon des séquences d’instruction prédéfinies, appelé aussi programmes. Malgré que la machine se limite à des nombres binaires, elle peut tout traiter. Toutes les données ont été réduites à un code binaire. Dès ça conception, l’ordinateur a été pensée pour communiquer et exploiter une information. Du point de vue anthropologique, parmi toutes les machine inventées par l’homme, l’ordinateur est celle qui se rapproche le plus du modèles anthropologique (fonctionnement du corps humain) suivant : . L’analogie par rapport au corps humain: Organe d’entrée (input) Organe de traitement de l‘information. Organe de sortie (output) Même logique fonctionnelle de la cybernétique age non copié Études des termes Hyper et Avatar : Préfixehyper : origine du mot : grec « supérieur » ou au dessus » et s’oppose au préfixe hypo qui lui signifie inférieur (hyperespace, hypertexte…). Lien entre hyper et typer : avatar en ligne, notion par rapport au réseau internet. Origine du motav at ar : provient de la religion hindouiste, comme « incarnation d’un dieu sur terre », ici il s’agissait du Dieu Vishnu qui a sauvé la terre avec ses avatars. C’est un dieu hindou, associé à la conservation et à la protection Sous son avatar de Varâha , Vishnu sauva la terre des eaux Deuxième dieu de la « trinité hindoue » (trimourti) représente le cycle de la vie. Depuis plus de 20 ans, ce mot là a acquis de nouvelles significations, on le retrouve dans le contexte des jeux vidéo,d’internet. Un avatar est un personnage représentant un utilisateur, avec des identités multiples : portrait - profil -pseudo - alias - double - personnage de jeu réplique - clone… Ainsi ce terme est un mot « fourre tout » qui s’est répandu à partie d’une métaphore d’origine religieuse basée sur l’idée d’incarnation et de personnification au sein d’un autre monde. En communication, c’est une science de l’information et de la communication anthropologie de la communication. Cela permet de ponter des fondamentaux, technologiques, culturels et sociaux. 8
Il y a des similitudes et des différences entre : - environnements hyper-médiatiques (agglomérats de média hyper lié) - monde cybernétiques (simulation d’univers homogène). Il y a 2 tendance dans le domaine de la communication, l’une (hypertexte) est l’usage très visible du média et de la communication ; et l’autre le virtuelle d’un monde parallèle où tout est invisible car irréelle. Il y aune généalogie de la notion d’avatar, étapes repérable et généralement ises : 1986 - le jeu 2D en réseau Habitat(Lucas Film QuantumLink) : Pour la première fois le mot avatar est employé en sens technologique. Il désigne le petit personnage représentent à l’image de l’utilisateur en mesure d’interagir par son biais avec l’environnement et avec le vraisemblables. En1 99 2, le récit de science fiction Snow Crash de Neal Stephenson;où il décrit avec une vision futuriste des individus bénéficient d’un corps de substitution, pour s’incarner dans un cyberespace 3D (métaverse). En 1996, lors de la conférence aux Etats-Unis « Earth of Avatar », qui réunissait des universitaires américains et desacteurs industriels de l’informatique. Elle a mit en avant l’avatar comme « véhicule de communication; elle fédère des réflexions et des innovations portant les univers simulés et leschat s 2D ou 3D dont le point commun est unutilisateur figuré par une icône fixe/animé. Le figuré devient « illustration ». C’est à partir de cette époque qu’on compte le nombre de connexions dans les foyers : il y a un boom d’internet. Fin des années 90’, internet en pleine expansion grand public, les acteurs de l’industrie insistent sur la versatilité de la représentation de l’internaute. L’utilisateur peut choisir son « image » : avec une photo d’identité (messagerie instantanée, forums…) ou/et un corps d’emprunt (univers 3D). La naturetr ansc ul tur el l e du mot avatar favorise son adoption mondiale. En il faut attendre 1997, pour que le phénomène avatar apparaisse : Avatar Studio : petite application gratuite qui servait à créer son personnage. Deuxième monde (CANAL+ , 1997). L’idéeque l’avatar est un être humain, comme une sorte de « pantin expressif » et personnalisable dont le propriétaire serait le « marionnettiste En parallèle, le concept d’avatar se généralise de plus en plus, au point qu’il provoque une relecture rétrospectivedes jeux vidéo, mettant en valeur un personnage - fabriqué par l’utilisateur - ou du héros « prêt à jouer » en toutgenre.En informatique, un courant envisage la « flèche curseur comme avatar, soit une représentation 9
del’utilisateur à l’écran, sa présence (avec des actions propres à l’homme: dialoguer avec une machine, décider faireune action précise et réfléchie). Sur le web, on peut se réinventer en auto-fiction grâce au règne du « pseudonyme » = anonymat relatif basé sur l’usage d’un nom arbitraire. Exemple sur un réseau social (Facebook) l’avatar finit par désigner : - l’image de profil figurant l’utilisateur (forum ou site) - profil en entier. Processus de modélisation de l’identité : Il a commencé dans les eux de rôles sur table/nature. Dès 1985 : reprise des principes innovants d’un jeu de rôle sur table « culte » : Dungeons & Gragons (Gary Gygax, 1974). Le personnage interprété par chaque joueur est décrit et formalisé par une fiche identité. Les fiches identité du personnage§/joueur décrit les caractéristiques physiques et psychologiques à l’aidede valeurs chiffrées et donc calculables.Tout ceci pour faire évoluer leur personnage, les joueurs mettent cette« modélisation d’existence » en rapport avec tous les paramètres contextuels pertinents. L’issue des initiativesprises est déterminée avec des formules mathématiques et des tableaux de valeurs. L’informatique s’appuiera donc sur cette description quantifiée du personnage joué; et mettra en œuvre ces règles d’interaction. Dans les jeux de rôle : 2 formes de l’avatar à l’œuvre : - le personnage joué y est doublement représenté : alphabétiquement(structure de données modélisant l’identité - la fiche personnage) -ironiquement comme figurine en plomb censée, pour avoir une existence « matérielle » ; et pour occuper une place signifiante dans l’environnement(le plan des lieux). Il existe 2 polarités : Hyper et Cyber de l’avatar, qui aboutit d’un coté un profil FaceBook, Meetic, YouTuBe, MySpace (ou encore d’une boutique en ligne Amazon, e-Bay…); et de l’autre des créatures digitales World of Warcaft, Secon Life… Ouverture avec le film de James Cameron «AVAT AR » de 2009 (3D relief), avec plusieurs produits dérivés : jeuvidéo d’action - aventure tiré de l’univers du film. Les terriens étant incapable de respirer l’air de Pandora, ilscréèrent des être génétiquement modifiés possédant les traits des habitants de la planète Na’vi appelés « avatar ». Rappels : La conception télégraphique de la communication : Fondée sur la définition de communication= transmission intentionnelle de message (verbaux). 10
1942- 1948 : Norbet WIENER et la cybernétique 1949 : Claude SHANNON et le modèle « émetteur-message-récepteur » L’anthropologie de la communication considère que les modèles proposés dans les années 40, 50’ ne correspondaient pas totalement à la communication réelle. C’est pour cette raison que des Recherches, des étudesautour de la communication, des publications - essentielles autour des notions de communication et d’information- commencent à naître; et ajoute de nouveau modèles à ceux déjà présentés. Cette « nouvelle » anthropologie de la communications’appuie sur une conception « orchestrale de la communication », issue des idées maîtresses de deux penseurs : Grégory Bateson (1904- 1980) Ray Birdwhistell (1918- 1984) Nous aloyons essayer de comprendre les modèles de ces 2 penseurs de l’anthropologie de la communication. Ces penseurs ont travaillé dans des domaines particulier dont les approche bien que différentes sont essentielles. Grégory Bateson : Communication, anthropologie et psychiatrie The social Matrix of psychologie avec Jurgen Ruesch. Ce dernier a particulièrement étudié tout ce qui concerne le domaine psychiatrique. G. Bateson se penchera sur la communication d’après les acquis des « Conférences Macy » sur la cybernétique (influence de WIENER, qui se convoyaient).Bateson sera surtout connu pour ses travaux à l’école de Palo Alto, où il était chercheur du MRI (Mental Research Institut). Certains membres de cette école sont des figures emblématiques de la communication : Watzlawick, Jackson…) Sa synthèse part du récepteur et de sa « perception d’impression » en provenance d’autres individus mais aussi de lui-même., et de l’environnement.Cette notion de contexte semble essentielle dans sa théorie. Il montre une volonté de reconnaître le statut primordiale de l’observateur. C’est-à-dire que dans les 2 autres modèles (Shannon, Wiener…) il n’était pas prévu d’intégrer le spectateur alors qu’il faut bien intégrer la place de l’observateur aussi est loin d’être neutre. C’est l’observation participante. Selon lui, le contexte est la différence qui fait la différence. -c’est l’ensemble des informations permettant de restreindre le nombre des significations possibles d’un mot/acte/événement.
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Pour des théoriciens de la communication,, les mots ne sont pas les seul moyens de communiquer. Il faut prendre en compte les gestes, les attitudes (postures de Winkin). Notion de communication élargie : Qu’Est-ce qui n’est pas communication? Il y a 2 réponses : Réponse méthodologique : l’extension de la communication dépend du point de vue adopté par l’observateur.Ce sont les échanges, les relations que peuvent entretenir les protagonistes. Réponse « biologique » : les êtres humains (animaux sociaux) sont « biologiquement contraints » àcommuniquer. Ainsi même le fait de ref de communiquer, c’est une forme de communication, et révèle unrefus, un enfermement.Il faut comprendre la notion de vivre ensemble. L’homme est un animal sociologique,contraint de communiquer, dansl’intérêt de sa survie. Watslawick, propose un premier axiome de la communication ; « on ne peut pas, ne pas communiquer ». Toute communication contient une double information : le contenu du message : La manière dont le message est émis (la création des émoticônes est intéressant car en rapport avec le ressenti qui accompagne un message) Il y a une différence entre lec ontenue et lar el ation : on a une partie informationnelle du message (presque institutionnelle), et une partie à traduire, qui prend en compte le contexte, l’échange humain La communication digitale : Est-ce que toutes données ou informations peuvent être de tout digitaliser? Cette information numérisée informatisée pouvant être codifiée en binaire et entréedans une machine verbale = niveau du contenu.Comment une information peut être codifiée? La parole, les pensées etc… Bateson prend même l’exemple du couloir du vent, où l’on reproduit le vente pour des teste aérodynamiques : comment avons-nous fait pour codifié le vente? Alors que c’est une notion naturelle, une onde, quelque chose qui ne peuttechniquement pas être reproduit par ordinateur? Communication analogique : Donnée. Information analogique = grandeur homologique à la réaliténon-v er bale = niveau de la relation.Exemplede la représentation d’une ration humainedans les jeux vidéos, on n’arrive pas à reproduire ou avec beaucoup demal à représenter les regards que peuvent échanger 2 personnages, ou lorsqu’il s’embrasse. Nous pouvons prendre les exemples des services internet (Facebook, services bancaires, Fichiers « EDVIGE »,d’istration etc.) qui ajoute des filtre de communication. La relation n’existe plus directement. Comment gérercette numérisation de tous les documents s etc. 12
Bateson et Watzlawick font une recherche d’une grammaire des comportements : quelles règles du comportement et de la communication? Watzlawick : «Nous obéissons en permanence aux règles de la communication mais les règles elles-mêmes, la « grammaire » de la communication, sont quelque choses dont nous ne sommes pas conscient » (in, Une logique de la Communication, 1972). Exemple paradoxale de la spontanéité? Demander à quelqu’und’être spontané c’est déjà ordonner à quelqu’un defaire quelque chose. Il n’est pas maître de sa communication. Beaucoup éléments nous force à communiquer d’unefaçon particulière selon la personne. On communique des tas d’autres choses que nous ne maîtrisons pas totalement. ay Birdwhistell : communication, anthropologique et linguistique. C’est un linguiste qui a étudié la communication ; qui est devenu entre autres célèbre par cette phrase : « Tout étudiant qui a jamais attendu un coup de fil dans son dortoir un vendredi soir sait combien un téléphone silencieux peut être bruyant » (Friday night dating). Ce modèle ça à l’encontrede celui du télégraphe, puisqu’ici même une machine silencieuse communique. L’étudiant attend un coup de fil : le langage du corps traduit son attente. Ainsi la communication ne se limite pas à la transmission intentionnelle d’informations verbales. Elle comportecertaines attentes. Même si la transmission ne s’est pas réalisées, il y a tout de même une signification, c’est-à-direque la transmission existante ou non est attendu, on va réagir à cette transmission qu’elles viennent ou pas. La communication comme « performance de la culture » : règle la vie sociale, on performeune culture une façon de penser, de se comporter. Le « Friday Night Dating » est une notion de culture. Les autres conceptions qui l(ont rendu célèbre sont sur la Kinesis, soit la perception sensorielle : 1952 : Introduction to Kinesics 1970 : Kinesics and context : Essays on body Motion communication. Tout le travail de R. Birdwistell est centré sur l’intention d’une tentative de construire scientifiquement l’analyse kinésique, comme langage corporel. Kinèmes, sur le modèle des phénomènes pour la parole/langue. Il faut considérer l’observation de l’interaction des participants à la communication : mouvements corporels,gestes, postures, mimiques… La communication est un processus partagé qui se déroule en parallèle, dans unenvironnement. On peut switcherentre les communications déférentes mais on ne peut pas faire les 2. On peutprendre l’exemple de la langue, ou d’une discussion : lorsque nous participons à l’une on ne peut participer à uneautre en même temps, la communication serait trop difficile. 13
Il remplace la communication dans un but tout social et anthropologique : «Un individu ne communique pas; il prend à par une communication ou il en devient un élément. Il peut bouger faire du bruit… mais il ne communiquepas. Il peut entendre sentir, goûter et toucher mais île ne communique pas. En d’autres termes, il n’est pas auteurde la communication de la communication, il y participe». La communication ne se limite pas au message, à l’échange, à l’interaction. Elle inclut le système et le contexte (méthode de l’analyse de contexte) mais aussi le code, la structure, le processus. Elle est un processus « multimodal / multi-canal continu ». Tout va audelà de la communication réelle. Anthropologie de la Communication 13 Les dimensions de la Communication orchestrale (Comparaison avec la conception télégraphique de la communication) La communication comme activité sociale : Communication de messages est l'acte de transmission de messages est intégré à un mécanisme plus vaste, au-delàde la communication interpersonnelle. Ce n'est pas quelque chose d'abstrait, d'une machine. A chaque fois que l'oncommunique (même à deux) on s'inscrit dans une démarche sociale, dans un vaste mécanisme de communication.La communication sociale constitue l'ensemble des codes et des règles qui rendent possibles et régulent lesinteractions entre les membres d'une même culture. Elle est permanant. L'individu est alors vu comme un "acteursocial". Elle se déroule dans un environnement social. 2.La participation à la communication : Il y a une grande participation à la communication, dans un modèle participatif. Elle se définit selon plusieursmodalités : verbales et non verbales (langage du corps). Il faut considérer le contexte : C'est moins le contenu quele contexte, l'information que la signification qu'intéressent l'anthropologue la communication. Nous devons noterle rôle important de la redondance : répétition d'un même message, que l'on souligne parfois avec les gestes ou levisage (comme rituel de communication). Les intervenants dans une communication ne sont pas extrapolés d'un contexte. Ils ne peuvent exister sans ce contexte, elle est indissociable de l'émetteur-récepteur. 3.L'intentionnalité ne détermine pas la communication : L'intention de l'individu, réservée généralement qu’au mode verbal (langage écrit ou oral) n'est qu'un élément parmi d'autres. Réseaux complexe de modes verbaux et non verbaux, des modes de communication. Autrement dit il fautcomprend ici que la communication n'est pas toujours intentionnel. On est soumis à des éléments extérieurs quifont que nous ne contrôlons pas notre "paraitre", notre "posture", notre façon de parler...etc. 4.La communication comme construction Rationnelle/conceptuelle (construct) : 14
Elle ne peut être discutée en termes de succès ou d'échec. En revanche, on peut étudier les critères utilisés ungroupe social pour juger ses activités communicatives. Un message peut être lu, mais n'est pas toujours compris :on en peut donc évaluer l'échec ou la réussite de la compréhension; surtout entre les sociétés. 5. La communication est vue comme un vaste système intergénérationnel Chaque acteur social, chaque individu/personne apprend à communiquer dans son milieu. Et à mesure qu'il grandit il acquière progressivement les codes de son groupe/classe/communauté. De ce point de vue si on prend en compte la société,le contexte, que la société traverse les générations, lacommunication ne peut fonctionner dans un cadre de perception. Les couples émetteur-récepteur, question-réponse, action-réaction sont considérées des cadres de perceptions ; ils ne peuvent pas servir d'unité d'analyse etde base de la communication. Le principal est que la communication est une performance de la culture, comme une connaissance que l'onacquière à la naissance et qui s'enrichi en fonction que l'on grandit et en fonction de la société dans laquelle onévolue. 6. Le chercheur fait partie du système qu'il étudie qu'il travaille ou non dans sa propre culture. Chaque chercheur devrait être capable à partir d'un élément saisi, d'entrer dans un système de communication. Ildoit être intégré à ce qu'il étudie, lui aussi fait partie du contexte, de la communication etc. Il faut reconnaitre saplace, et analysé son travail dans cette vision. La communication peut aussi varier selon la présence (totale oupartielle) du chercheur, plus il sera présent dans le champ, plus la communication sera influencé par celui ci. Anthropologie de la Communication 14 7. La construction notionnelle "communication sociale" peut-être appréhendée par l'image de l'orchestre. Elle peut être considéré ainsi à condition que cet orchestre (les musiciens) font partie d'une seule et même société,et pratique la même activité intentionnelle (membres d'une culture =musiciens d'un orchestre). Ceci s'inscrit dansune vision participative sans chef d'orchestre, sans partition (personne ne conduit l'orchestre) : il n'y a pas d'axe decommunication, pas de prévision ou de scénario possible. C’est en jouant [en communiquant] que les musiciens seguident mutuellement, et construisent ensemble une mélodie, un opéra symphonique. Communication = communion, partage, échanges, collaboration, intelligence collective... Cela prouve sa conception humaine et sociale. Dans les concepts de l'école du Palo Alto, Bateson (et Watzlawisk) propose une axiomatique, en tant que grammaire qui pose des règles. Une culture aura les mêmes significations, qui permet que chacun comprennel'autre; pourtant rien n'a jamais été appris telle quelle. Il s'agit en réalité de toutes ces choses qui reviennent(redondantes). Birdwistell aborde plutôt la théorie de la "culture en actes".
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Winkin oppose la vision télégraphique (Shannon) et orchestrale; ce qui pose d'ailleurs le problème d'être un trop manichéen. L'approche sociale n'est que positive, celle individuelle, caricaturée. Son approche est nuancée par deux évaluations critiques : Hymes et Goffmann. (Voir l'article "vers une communication" de Winkin) source http://www.idoub.com/doc/22652770/Anthropologie-de-la-communication-Communication-Ch-1La-communication-et-la-Cyberneti
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Chapitre 2 Emergence d'une anthropologie de la communication Hymes : élargit la communication à "toute intention attribuée au sein d'une communauté" Goffmann : la communication comme performance "Chaque interaction est l'occasion de multiples petites cérémonies" (in Les rites d'interactions, 1967) Il parle du théâtre : toute interaction est en fait un jeu de rôle, mis en scène. "Le monde, en vérité, est une cérémonie" (in La mise en scène de la vie quotidienne, 1973) Dell Hymes - anthropologie et linguistique américains - programme de recherche sur les rapports entre langage(s) et société(s Introduction au travail de Hymes : 1967 : Anthropologie de la communication. But : l'anthropologiese doit de considérer le langage/la communication *interpersonnelle* comme phénomène culturel essentiel. Il n'y a pas que les média, pas que le langage. Il faut considérer tous les échanges entre personnes, entrecultures ("performance de la culture" d'un groupe avec ses rituels et ses dogmes). Elle doit aussi prendre encompte les définitions "locales" de la communication. Définition de la communication dans les sociétés modernes : - l’échange d'information entre 2 personnes - la transmission de messages par les médias (SHANNNON) Hymes pose la question : qu'en est-il dans les autres cultures/contextes? Faits de communication dans d'autres contextes : # Chez les indiens Objibwés (E.-U. et Canada)? # Chez les vieux Zuni (Nouveau-Mexique)? # Chez les Maoris (Nouvelle-Zélande)? Chacun à sa perception de la communication et l'interprète différemment selon sa culture, selon lefonctionnement du groupe. Lorsque Hymes parle de la communication locale, il parle de cette communication qui correspond exclusivement à chaque culture.
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C'est le souci de relativisme culturelle, soit un certain relativisme de la communication pour chacune desgroupes sociaux, et Hymes prend en compte une communication locale, où tout objet ou comportement a unevaleur communicative, à condition que les membres de la communauté culturelle les définissent comme tels. La notion d'économie communicative : Définition vulgaire de l' "économie" : ensemble des activités humaines de production, de distribution échange et consommation de produits et de services. L'économie communicative doit comprendre : - tous lesact eur s auxquels on attribue des intentions de communication que la société [étudiée] conçoit (les dieux, les morts, les animaux, ordinateurs...). La notion d'intention se déplace au niveau du récepteur, c'est à l'objet, qu'on attribue une intention de communiquer. - tous lesm oy ens dont ils disposent (éclairs, pierres, aboiements, son de la flûte). La notion d'économie communicative induit la notion de compétences communicatives : - Ensemble des connaissances, sur la langue et ses utilisations, à acquérir pour devenir un membre àpart entier de sa communauté de parole (compétence sous-entend le savoir faire de la langue, uneconnaissance du code de la langue, pour pouvoir l'appliquer). Les théories de Hymes prennent leurs origines sur les réflexions méthodologiques basées sur le schéma de Jakobson : Roman Jakobson (1896-1982) est une linguistique russe parmi les plus influents du XXème Siècle (structuralisme avec Claude Lévi-Strauss), qui a fondé entre autre l'école de Prague (1920). Dès les années 1960, il élargit ses
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3 travaux à l'ensemble des sciences de la communication. Il élabore un modèle linguistique divisée en 6 fonctions de la communication. Le schéma de Jakobson et les six fonctions/facteurs : 1.Communication comme *Fonction expressive* ou émotive [E-1] Lié au facteur [de la tramassions communicatrice] -> "l'émetteur/destinateur" Le langage permet d'exprimer des désirs, des sentiments. 2.Communication comme *fonction référentielle* [R-2] Lié au facteur -> "contexte" Le langage permet de donner des informations (le mess Communication comme *fonction référentielle* [R-2] Lié au facteur -> "contexte" Le langage permet de donner des informations (le message renvoie au monde extérieur) 3.Communication comme fonction conative [C-3] Lié au facteur -> "le récepteur/destinataire" Le langage permet d'agir sur autrui. 4.Communication comme fonction poétique [P-4] Lié au facteur -> "le message" Le Langage peut exprimer des qualités esthétiques (la forme du textedevient l'essentiel du monde) et peut s'appliquer aux œuvres d'arts, àl'art tout entier (opposé au modèle de SHANNON). 5.Communication comme phatique [Ph-5] Lié au facteur -> "le " Le langage permet d'établir, de prolonger, d'interrompre une communication (Mise en place et maintien de la communication). On signifie que le est établit ("tu vois?"; "Allo!"; hochement de la tête; "ok?"...) 6.Communication comme métalinguistique [M-L-6] Lié au facteur -> "le code" (langue verbal, du corporel (d# des gestes), artistique, figurée, voir informatique, etc.) Le langage permet de parler sur lui-même (le code lui-même permet devient objet du message). C'est tout ce qui est au-delà du langage courant. Ce schéma a connu un succès pour ce qui est de la langue, mais s'y limite. Winkin a déé ce schéma puisque la communication sure les messages linguistiques. 19
Approche ethnographique de Hymes (rapports langages et sociétés) - Hymes élargir chacun des facteurs de Jakobson. - Il ne se limite pas à la notion de "messages", aux échanges verbaux (structuralisme : structure de la langue) De l'ethnographie de la parole à l'ethnographie de la communication (vision élargit de la communication, comme dans le modèle orchestral). Il faut faire la différence dans les approches, entre "étique" et "émique" (cf. lire de Winkin) - l’approche étique : commence à partir d'une grille d'analyse extérieure à la communication étudiée(comme l'a fait Jakobson). On fait des hypothèses des théories de la communication sur un groupe : lesfondements hypothétiques sont proposés avant l'étude de la communication. "a priori" - l'approche émique : identification des cadre sociaux de la perception propre à cette communauté (voircomment fonctionne la communication à l'intérieur de la société) ; les fondements de la communicationsont posés après l'étude de la société a posteriori. Apports de Hymes : 1. Il a ouvert la définition de la communication, en incluant l'intention attribuée à l'émetteur par le récepteur. 2. Il a rappelé [aux chercheurs en général] que l'anthropologie peut fournir aux chercheurs des approches théoriques et méthodologiques (il faut extrapoler les moyens de communication). 3. Il a balisé un nouveau champ de recherche en liant la communication à la culture et aux comportements acquis. Goffman, 1922-1982, est un sociologue d'origine canadienne, qui a fait des études de sociologie à l'Université deToronto (en 1944), où il a été l’élève de Birdwhistell), puis à l'université de Chicago (1945), et de 1968 à 198é,chaire à l'université de Pennsylvanie. Il sera alors considéré comme le représentant de l'école de Chicago Quelques mots sur l'école de Chicago : - La première école de Chicago date du début du XXe siècle, qui s'oriente sur des études des transformations desmilieux urbains dans les grandes villes aux Etats-Unis. La ville est un laboratoire socioculturel. Cette mouvanceest due aux nombreux phénomène et éléments nouveau qui émergent aux Etats-Unis, avec la périurbanisation,les révoltes culturelles etc. - La deuxième école de Chicago (après les années 1940) une seconde vague d'une génération de chercheurs quise consacrent plus à la question des institutions et des milieux professionnelles (nouvelles situations d'études).Pour ce qui est de la seconde école, il faut connaitre les principaux représentants : Goffman, Becker, Strauss et
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Freidson : Reconnus pour avoir introduit en sociologie une nouvelle méthode d'investigation : l'observationparticipante. Et pour avoir fortement contribué à l’étude des villes, de a déviance (criminologie), du travail, de laculture et de l'art. Bibliographie (extrait) Asiles - Etudes sur la condition sociale des malades mentaux, Goffman [éd. Minuit - 1968] La mise en scène de la vie quotidienne, Goffman [éd. Minuit - Vol.2 - 1973] I. la représentation de soi - II. Les relations en public. Les rites d'interaction, Goffman Stigmate - Les usages sociaux, Goffman. Première ouvrage fondamentale : Thèse de Doctorat (1953) Communication conduct on a island community,Go ffm an. Cette thèse est le résultat de douze mois d'observation de la vie locale dans les îles Shetland au Nord de l'Ecosse. Toute la façon dépenser et de faire semble déjàinscrit dans cette thèse. I. Goffman et la notion de « communication » l répondra à la question de "qu'est ce que la communication?", que c'est difficile à définit. Il n'apprécie pasparticulièrement les grandes théories; théorie qui selon lui serai réductrice de la notion. Il n'apprécie pas nonplus les analyses et les commentaires (il faut aller sur le terrain). On se rapproche de l'ethnographie, il vautmieux aller soi même se rendre compte de l'objet d'étude. Il pense que la notion de communication, bien queprometteuse, s'est révélée décevante. Son approche est assez éloigné- en apparence - de celle de Birdwhistell et Hymes. Pour Winkin, il y a un consensus des trois sur l'essentiel. Dans ses premiers travaux, il l'emploie sans réserve, et montre clairement sa volonté d'étudier la communication. Il en fait même un usage audacieux pour l'époque, avec son "Interactionnisme symbolique", en explorant : - la gestualité - l'expression des émotions - les silences Il s'éloigne ainsi du modèle du télégraphe, et impose un nouveau style de vision. Il réalise la première"ethnographie de la communication" empirique (sur le terrain, expérimentaliste), 10 ans avant que Hymes lapropose. A partir de son premier livre, le cadre "communicationnel" (notion de la communication) devient moins explicite que dans ses premières thèses : Pourquoi cette disparition? 21
Explication proposé par Winkin : Présentation de Self in Reverdy Life (1959) constitue l'entrée en force de la métaphore théâtrale pour étudier les interactions sociales. Winkin donne une autre explication : la communication a [/s'est] fondue dans la masse. La société existe parceque nous communiquons, et le fait de ne pas séparer la communication de l'homme/du contexte/de la sociétéest fondamentale, mais découle sur la confusion [positive] des 2 notions, elle est noyé dans la société.
Goffman ou la communication refoulée : Pour Winkin, toute la vision de Goffman est déjà dans sa thèse : Il montre un parallèle systématique entre : - les caractéristiques de l'ordre social au nouveau sociétale, un peu moins particulier = macro [et] - les caractéristiques de l'ordre sociale au niveau interactionnel = micro (Parallèle en 9 points résumés à la p. 114-115 du livre). Idée de base : une interaction entre deux personnes n'est jamais une simple séquence d'actions-réactions. C'est toujours aussi un "certain type d'ordre social" interaction vue d'un point de vue sociétal, soit sociologique (et non plus seulement psychologique, comme nous avons pu l'étudier auparavant). Attitude méthodologique de Goffman : - Dégager des principes généraux au sen des situations particulières. - Situations étudiées pour ce qu'elles révèlent sur les modes de fonctionnement de l'ordre social : « Ceci c'est pas l-'étude d'une communauté, c'est l'étude des comportements qui se sont produit dans une communauté ». (On reproche souvent à Goffman que ses études se portent sur des sociétés isolées, en huitclos) La communication = cadre primaire analytique Une manière savante, explicitement construite, d'observer le monde social La vie en société = un ensemble de structures en procès perpétuel, aux mouvements plus ou moinsrapides/longs. On ne peut pas étudier la société comme une notion abstraite, elle est formée d'une multitudesde structures.
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Il faut considérer les unités d'analyse : - Des gestes au sein d'une interaction - La transmission intergénérationnelle de secrets familiaux. Les interactions sociales (qui fondent lien entre les travaux de R. Birdwhistell et E. Goffman) Relation permanent entre : - Microstructure interrelationnelle - Macrostructure sociale ¤ Notion d'engagement (involvement) Situation de coprésence physique des deux acteurs. Deux thèmes chers à Birdwhistell ¤ L’idée de prévisibilité : - R. Birdwhistell : la vie sociale est basée sur la capacité des membres d'une communauté à prédire le prochain mouvement des uns et des autres (maitrise approfondie des règles du jeu). - E. Goffman : les apparences normales des relations en public reposent sur la capacité à prédire le comportement immédiat de son partenaire (s'aligner ou imposer sa ligne de conduite on connait les règles de vivre ensemble Anthropologie de la communication de Winkin Pourquoi Winkin insiste autant sur ce rapprochement ? Il s'aide de Goffman pour étudier la communication intégrative (orchestrale) de Birdwhistell (importance de al notion synthétique de communication développée par B.), parce que Goffman est plus efficace sur me terrain. S'appuie sur les apports de Hymes, Goodenough (performance de la culture), Birdwhistell (communicationétendue au corps), Goffman (émergence et affirmation de l'anthropologie de la communication, commeexpérience empirique). Pourquoi Winkin tient à construire une anthropologie de la communication "avec" Goffman ? Le projet d'une anthropologie de la communication (= la culture en actes) voit cette dernière, non comme une transmission mais, comme un mode de relation entre interaction et institution. Anthropologie de la Communication 6 Goffmana chercher à établir la jonction entre le niveau micro (l'acteur) et le macro (les structures, exemple les médias). MICRO/MACRO : - Goffman : chaque interaction est un rituel de célébration de la société toute entière. => age du micro et macro 23
- Winkin : la communication comme une performance de la culture qui agit comme un processus permanant de renforcement des normes sociales. => age inverse : macro. Micro Dynamique socio-communicationnelle L’interaction accomplit l’institution (Goffman) L’institution permet à l’interaction de s’accomplir (Winkin) Goffman : la métaphore théâtrale « La Présentation de Soi » (1959, FR : 1973) La vie sociale = une scène (espace de la représentation) avec ses acteurs, sonpublic et ses coulisses (= l’espace où les acteurs peuvent contredire l’impression donnée dans la représentation). La façade = différents éléments avec lesquels l’acteur peut jouer. La façade personnelle = signes distinctifs, statut, habits, mimiques, sexe, gestes, ect… Les acteurs en représentation construisent une définition commune de la situation. Rupture = fausse note dans cette définition (gaffe, impair commis pas un ou plusieurs acteurs) Représentation contradictoire = une remise en question de la réalité commune (malaise) Technique de protection (tact) = échanges réparateurs (les excuses ritualisées) La métaphore du rituel de Goffman « Les Rites d’Interaction » (1967, FR 1974) La face = valeur sociale positive qu’une personne revendique à travers une ligne d’action adoptée au cours d’un particulier, elle est sacrée. Préserver sa face = la règle fondamentale que doit respecter tout individu = la condition de possibilité de toute interaction. Toute interaction implique un certain niveau d’engagement et de soutient à l’engagement de l’autre. Goffman : la métaphore cinématographique «Les Cadres de l’Expérience » (1974, FR 1991) age des interactions à l’expérience Goffman emprunte la notion de cadre (frame) à Bateson Toute expérience, toute activité sociale se prête à plusieurs versions = cadrages Les cadres fixent la représentation de la réalité, orientant les perceptions, et influençant l’engagement et les conduites, ils sont souvent inaperçus, mais partagés Goffman distingue : les cadres primaires = nous permettant, dans une situation donnée, d’accorder unsens à tel ou tel de ces aspects/phénomènes. Il y aussi les cadres transformés = résultants demodalisations bénignes ou abusives (premier, deuxième… degré) 24
Rupture de cadre = lorsqu’un individu se rend compte qu’il a perçu la situation de manière erronée DELL HYMES (1967) Sa proposition : une investigation scientifique des comportements, des situations des objets qui sont perçus ausein d'une communauté donné comme ayant une valeur communicative. Communication interpersonnelle,décrit scientifiquement, qui prend en compte les interactions entre 2 personnes, les situations, lescomportements et les objets; soit tout le système d'échange. L'approche ethnographique de HYMES : - 1er principe de tout travail ethnographique (valable aussi pour l'étude de la communication) , qui va au-delà dela conception télégraphique. Travail qui est sur le terrain, où l'on recueil tous les hypothèses et théories sur lessociétés. - Faire émerger le point de vue local : indigène, émique*. Différence entre Emique et Etique : Approche étique = qui applique des grilles d'analyse, schémas, modèles préalables, extérieures à la communauté étudiée (étique -> Etiquette) Approche émique = s'appuie sur les concepts et le système de pensée propres aux autochtones (quels sont les cadres sociaux de la perception propres à cette communauté?). - Approche qui adopte aussi la définition de la Culture proposée par Goodenough (1957) : " La culture d'une société consiste en tout ce que qu'il faut savoir ou croire pour se conduire d'une manière acceptable pour les membres de cette société. Notions en liens : celle de prévisibilité (Birdwhistell) "être membre, c'est être prévisible". Ou encore celle de la nécessité de la pratique du terrain (Goffman) omment étudier un "objet" en anthropologie de la communication? En investissant [cet objet] de manière ethnographique, afin d'être sur le terrain et d'écrire en même temps toutce qu'on observe; il faut donc aller sur le terrain, et étudier une société de l'intérieur de façon "émique" (devenirmembre). - La pratique du terrain : Birdwhistell : anthropologue qui veut étudier une société devra "opérer d'une façon acceptable à ces membres". On note le termeacc eptabl es, ce qui sous entend qu'on devra se faire accepter par cette société, et pour cela nous devons nous rendre "acceptable" à l'égard de cette société. [On pourrait faire le rapprochement de cette méthode avec l'exemple de Goffman et son approche pourétudier les Islandais "Communication Conduct on a Island Community"; il a é 12 mois d'observationde la vie locale dans les îles Shetland. 25
"Ceci n'est pas l'étude d'une communauté; c'est l’étude des comportements qui se sont produit dans une communauté" (1953)]. - la méthode de l'observateur participant : Si l'on veut étudier une société, on doit participer à celle-ci, en participant le[/au] mode de vie. On doit aussi se faire accepter par ses membres. Et en participant aux activités des groupes et à leurs enjeux. L'ethnologue s'immerge dans la vie sociale, où il assume un rôle ; il participe aux rites et aux institutions. L'observation participante, telle qu'elle a été développé à l'2cole de Chicago, par Goffman et reprises parWinkin, est une méthode ethnographique-qualitative (opposition à des méthodes ethnographique-quantitatives). Méthodes qualitatives : entretiens, études de cas, observations participantes, analyses de contenu et de discours. • Méthodes quantitatives : échantillons, questionnaires, sondages, statistiques... L'observation participante, prône le relativisme culturel, induit l'idée de compréhension d'une autre culture (etnon de jugement du point de vue occidentale) soit une compréhension de leurs pratiques, et leur rites, et doncde leur façon de communiquer (modèle de Hymes, avec l’étude des tribus qui écoutent les éclairs, les coyotes,les pierres...). Autre notion d'observation participante, au cœur de l'approche ethnographique : Ceci est une approche totalement révolutionnaire pour l'époque. ¤ Nouvelle approche proposée par Malinowski (1884-1942). Approche ethnographique : au XIXe siècle, l'enquête de terrain n'était pas considérée nécessaire. Lesethnologues constituaient un travail "de seconde main" (les données provenant des voyageurs,missionnaires, marchands...). Malinowski considère que le travail de l'ethnographe doit être fait par l'ethnologue sur le terrain, encollectant des faits saisis en acte. Il faut observer, parfois participer, et tout noter, pour organiserl'ensemble des notes en système (systémique : l'émique devient étique) dans un "journal", c'est un direun *journal de bord* pour l'anthropologue. ¤ Seconde révolution (1930-1935) : Ce que les anthropologues font en terre étrangère (exotique) peut être fait aussi chez eux (endotique).Epoque ou s'affirme l'école de Chicago (première période, d'avant Goffman) qui considère la villecomme laboratoire naturel. ¤ Troisième révolution (fin des années 1950): Fin de la tendance à se limiter à l'étude des "milieux captifs". Ward Goodenough (1957) : définition de "culture" ouvrant à une anthropologie "hors des îles". On cassele courant d'études considérées comme trop fermées, souvent fait dans des lieux clos : hôpitaux, îlesetc. comme l'a fait Goffman par exemple. 26
L'ethnographie peut désormais s'appliquer à tout lieu et à toute circonstance. Pour Winkin, l'ethnographie est un art et une discipline scientifique, il faut avoir du talent, mais aussi une certaine réflexion et un enseignement. Elle consiste à savoir voir Consiste à "savoir voir avec..." [/D’autre et soi-même] ; Consiste à savoir écrire = retraduit pour un public différent de la culture étudiée. Cela nous ramène à l'observation participante, comme ce travail au sein d'un terrain (et non "sur un terrain"). L'anthropologie de la communication implique l'étude de la communication en face-à-face = en présence. Pour Winkin, c'est la méthode de la recherche en anthropologie de la communication. Observation participation : est-ce un Oxymore? Peut-on Observer en Participant? Peut-on Participer tout en Observant? L'observation participante est-elle vraiment possible ? - Se dessine alors une critique de l'approche anglo-saxonne (axée sur la participation) faites par l'école française:Le chercheur est tantôt sur scène (il participe), tantôt en salle (il observe), tantôt en coulisse (il observe sans le dire) - Mais de l'autre coté, les anglo-saxons, ont proposé une critique de l'approche française (qui se contente que de l'observation) : On ne peut pas véritablement partager car : L'autre est trop complexe, on est soi-même trop complexe. On ne peut pas participer "intimement" Est alors proposée une autre approche participante: Une attitude réflexive : On se voit en train d'observer et de participer, conception schizophrénique Elle s'acquiert par incorporation de "stratégie de décalage" : pour observer, il faut prendre un peu de recule.(Ex.: l'écriture). On peut voir autrement, tout en restant dans l'action ; à condition de maitriser la théorie et lesapproches méthodologiques de connaitre le "cadre analytique".
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